mercredi 27 mars 2024

Comédie sur un quai de gare

Comédie sur un quai de gare,

Samuel Benchetrit,
Ed. Julliard, 2001


Mot de l'éditeur :

"Sur le banc de gauche, est assis Charles. La soixantaine passée. Il est habillé d'un pantalon en velours marron, d'une chemise à carreaux marron et d'un gilet en laine marron. A ses pieds, une valise. Il regarde devant lui.

Sur le banc du milieu, est assise Michelle. Une trentaine d'années. Michelle porte une robe simple et claire. A ses pieds, une valise. Elle regarde devant elle.

Sur le banc de droite, est assis Vincent. Environ trente-cinq ans. Il porte un costume bleu marine et une chemise blanche sans cravate. A ses pieds, une valise. Il regarde devant lui. C'est le plus nerveux, il reluque régulièrement sa montre."

Sur un quai de gare, trois individus attendent un train qui a du retard... Ils ne se connaissent pas. C'est la nuit, il fait bon et la fille est plutôt jolie. Les deux hommes s'inquiètent alors de son avenir...


Dealer : Dialogues, Brest


Ma lecture :

A la sortie de cette pièce de théâtre en 2001, j'ai lu et relu le livre des tas de fois. Et je savourais ce que lisais avec mes oreilles puisque j'avais été voir la pièce se jouer à Paris. C'était au théâtre Hébertot il y a 24 ans (rien que ça !). C'était la première fois que j'allais dans un théâtre parisien, seule. Et première et dernière fois que je voyais Marie Trintignant, mais ça, je ne le savais pas.
C'était un moment magique.

Quand je relis ce texte aujourd'hui, après l'avoir oublié des années, j'entends encore leurs voix. Leurs silences. Et je vois encore leurs regards échangés.

Avec tout ça, j'oublie de vous parler de la pièce elle-même.
Ecrite par Samuel Benchetrit, elle raconte un père en fin de vie cherchant à caser sa fille. Elle raconte une fille inquiète pour son père et pour son avenir. Elle raconte un jeune homme qui monte à Paris ouvrir un bar-tabac acheté par correspondance. C'est drôle. C'est tendre. C'est poétique.
Cette pièce a-t-elle joué dans ma passion pour les trains ? Probablement !

Bref, je voulais vous parler de cette courte pièce au grand cœur...


Comédie sur un quai de gare 
https://www.youtube.com/watch?v=kB5GVMNwbJY

mardi 26 mars 2024

Mon cœur a déménagé

Mon cœur a déménagé,

Michel Bussi,
Ed. Presses de la cité, 2024


Mot de l'éditeur :

Mon cœur a déménagé est à la fois un récit initiatique, un roman d'amour et d'amitié, une vaste enquête s'étirant sur plus d'une décennie, et bien entendu une intrigue à twist, nul ne sachant, jusqu'à la dernière page, qui connaît la vérité, et qui la manipule.

" Papa a tué maman. "

Ophélie a tout vu, du haut de ses sept ans.
Son père n'est pas le seul coupable. Un homme aurait pu sauver sa mère.
Dès lors, Ophélie n'aura plus qu'un but : retrouver les témoins, rassembler les pièces du puzzle qui la mèneront jusqu'à la vérité. Et se venger !
Enfant placée en foyer, collégienne rebelle, étudiante évoluant sous une fausse identité, chaque étape de sa vie sera marquée par sa quête obsessionnelle.


Dealer : Bibliothèque de Sibiril


Ma lecture :

Je ne lis pas souvent de romans de Michel Bussi mais je suis rarement déçue ! L'auteur sait manipuler le lecteur à sa guise pour un final en apothéose.
J'ai cédé à la tentation du titre qui reste en tête grâce à un autre Michel... 🎵

jeudi 21 mars 2024

Vestiaire de l'enfance

Vestiaire de l'enfance,

Patrick Modiano,
Ed. Gallimard, 1989


Mot de l'éditeur :

" Quand je l'ai aperçue, assise près de la grille en fer ouvragé qui sépare le café de la salle de billard, je n'ai pas tout de suite distingué les traits de son visage. Dehors, la lumière du soleil est si forte qu'en pénétrant au Rosal, vous plongez dans le noir. La tache claire de son sac de paille. Et ses bras nus. Son visage est sorti de l'ombre. Elle ne devait pas avoir plus de vingt ans. Elle ne me prêtait aucune attention".
" Toute personne susceptible de nous donner d'autres détails sur ces sujets est priée de nous écrire. "


Dealer : Dialogues, Brest


Ma lecture :

Pour moi, lire du Modiano, c'est comme déguster un thé dont je viens d'ouvrir le paquet. Il aura ce goût aussi réconfortant que les autres. Sans surprise. Mais avec beaucoup de saveur.
Et, parfois, quand je lis, une voix s'impose dans ma tête. C'est souvent celle de Jack dans Titanic (on ne se refait pas !). Mais là, c'était celle de Jean-Louis Trintignant. Lente. Douce. Mélancolique. A point nommé, pour les mots de Modiano.

mercredi 20 mars 2024

Un simple dîner

Un simple dîner,

Cécile Tlili,
Ed. Calmann-Lévy, 2023


Mot de l'éditeur :

Un soir de canicule, en août à Paris, deux couples se rejoignent pour dîner. La soirée aura lieu chez Étienne. Claudia, sa compagne, d’une timidité maladive, a cuisiné toute la journée pour masquer son appréhension. Johar et Rémi, leurs invités, n’ont pas l’esprit tranquille non plus. Autour de la table, les uns nourrissent des intentions cachées tandis que les autres font tout pour garder leurs secrets. L’odeur épicée d’un curry, une veste qui glisse d’un fauteuil, il suffit d’un rien pour que tout bascule.
Avec ce huis-clos renversant, Cécile Tlili interroge la place des femmes dans la société et tisse, avec délicatesse, une ode à l’émancipation et à la liberté.


Ma lecture :

[Lu dans le cadre du Prix des Médiathèques de Haut-Léon-Communauté]

Dans la langueur d'une canicule parisienne, boulevard Raspail, deux couples transpirent secrets et vérités... 

vendredi 15 mars 2024

Le corbeau d'Oxford

Le corbeau d'Oxford,

Faith Martin,
Ed. Harper Collins, 2019


Mot de l'éditeur :

Oxford, 1960. Lorsque Sir Marcus Deering, un riche industriel de la région, reçoit plusieurs lettres de menace anonymes, il prend le parti de ne pas s’en inquiéter. Mais bientôt, un meurtre est commis, et les meilleurs éléments de la police d’Oxford sont mobilisés. La toute jeune policière Trudy Loveday rêverait de participer à une affaire aussi importante, mais ses supérieurs coupent rapidement court à ses ambitions. Écartée de l’enquête et chargée d’assister le brillant mais peu amène Dr Clement Ryder, Coroner, sur une affaire classée, elle se retrouve pourtant très vite au cœur d’une énigme qui pourrait bien la mener sur la piste du mystérieux corbeau d’Oxford… 


Dealer : Occasion Leclerc Saint-Grégoire (35)


Ma lecture :

Dans une banlieue huppée de l'Oxford des années 60, les apparences sont parfois trompeuses...
Un corbeau envoie une lettre à un riche homme d'affaire et un meurtre non élucidé refait surface. De quoi faire cogiter les méninges d'un duo improbable : la jeune policière Trudy Loveday et le vieux coroner à la retraite, Clement Ryder. 

mercredi 13 mars 2024

Comme un murmure

Comme un murmure,

Soazig Leblanc,
Autoédition, 2022


Mot de l'éditeur :

Quand elle reçoit l’appel d’un notaire qui lui annonce le décès de sa grand-mère, Alice décide de retourner à Saint-Sultan, au risque de voir les souvenirs qu’elle a enfouis refaire brutalement surface.

Remettre les pieds dans ce village encerclé par des montagnes l’inquiète. Et si tout ce qu’elle avait tenté de fuir douze ans plus tôt l’y attendait ? Et si tout ce qu'elle avait construit depuis risquait de s'effondrer ? Dans cette maison oppressante, remplie des fantômes du passé, Alice est terrifiée à l'idée d'être à nouveau confrontée à ces anciens cauchemars et ces rumeurs qui l'ont empêchée, petite fille, de vivre une existence normale.

Entre nouvelles surprenantes, retrouvailles émouvantes et cataclysme émotionnel, Alice cherche à comprendre ce qui l’a toujours dépassée et à se sortir du piège dans lequel elle sombre peu à peu.


Dealer : Bibliothèque de Sibiril


Ma lecture :

Cette couverture enneigée et ce résumé alléchant m'ont donné envie de lire ce roman de Soazig Leblanc. Et l'idée d'une Alice, d'une maison et d'une grand-mère a fait écho en moi...

vendredi 8 mars 2024

L'extraordinaire histoire de la Villa Alice

L'extraordinaire histoire de la Villa Alice,

Maële Vincensini,
Ed. Locus Solus, 2023


Mot de l'éditeur :

Quitter l’Île-de-France pour la Bretagne, quoi de plus banal ? Mais tomber sur une maison abandonnée, emplie de tous ses meubles et souvenirs intacts, visitée en mode « urbex », en devenir folle amoureuse et chercher par tous les moyens à l’acquérir, voilà déjà qui s’apparente à une enquête des plus singulières.

C’est cette aventure sur un peu plus d’un an que Maële partage sur les réseaux sociaux, depuis ses premiers contacts avec la Villa Alice : 40 épisodes mis en ligne sur TikTok, Instagram, Facebook, qui totalisent 20 millions de vues ! Et des articles de presse, des reportages TV, des liens insoupçonnés avec toujours de nouvelles personnes liées à la Villa Alice. Un phénomène !

Ce qui la pousse à fixer, en un beau-livre mêlant ses textes et photographies, toute cette histoire et ses rebondissements : la propriétaire presque centenaire, les fils retissés un à un de tous les personnages rencontrés sur les photos jaunies, au fond des tiroirs… leur destin traversé par deux guerres mondiales. Et des découvertes incroyables dans des pièces secrètes, des recoins de cheminées…

Comme les milliers followers passionnés par cette aventure, on progresse pas à pas sur les traces de la Villa Alice afin d’en percer le mystère, tout en suivant de près les affres d’une rénovation. Mais une rénovation qui entend garder son âme à un lieu qui en est chargé et que ce livre fait partager de manière originale, sensible et divertissante.


Dealer : Livres in room, Saint-Pol-de-Léon (29)


Ma lecture :

Mon Alice ne s'étant pas encore envolée de ses propres ailes, je n'avais pas encore ouvert mon cadeau de Noël, le livre de l'extraordinaire histoire de la Villa Alice. Peut-être suivez-vous les aventures de cette maison du Finistère Sud et de la famille de Maële, nouveaux propriétaires de cette maison aux âmes multiples...  

mardi 5 mars 2024

Ving-quatre heures dans la vie d'une femme

Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme,

Stefan Zweig,
1927


Mot de l'éditeur :

Au casino de Monte-Carlo, une veuve anglaise prend sous son aile un jeune homme perdu par la fièvre du jeu. Assumant le rôle de mère et d'amante, elle tente tout pour l'aider. Elle-même ne se reconnaît plus : va-t-elle abandonner sa vie bourgeoise et s'enfuir avec lui ? Le sauver implique de se perdre. Voici le récit des vingt-quatre heures qui changent une vie. Dans cette sombre nouvelle, parue en 1925, qui a beaucoup frappé Freud, Zweig se montre au sommet de son art de psychologue, dans l'analyse du coup de foudre amoureux et de l'addiction au jeu, ainsi que d'une passion plus complexe qui menace l'héroïne : la pitié dangereuse, ce mélange de sensualité et de devoir. L'auteur décrit admirablement le conflit intérieur qui se joue en chaque individu quand son existence se change en destin.
Ce récit d'une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l'auteur d'"Amok" et du "Joueur d'échecs" est une de ses plus incontestables réussites.


Dealer : Recueil France Loisirs, 2010


Ma lecture :

Dans ce très court roman de moins de cent pages, Stefan Zweig s'attaque aux méandres de l'âme humaine et plus particulièrement à celle d'une femme. Le lire pour la Journée de la femme me semblait une bonne idée... 

jeudi 29 février 2024

Dans la maison d'été

Dans la maison d'été,

Karine Reysset,
Ed. Flammarion, 2024


Mot de l'éditeur :

"Si nous avons eu notre part de malheurs, nous avons aussi connu des jours de partage, d'épiphanie et de joie, touché du bout des doigts la grâce et le bonheur, d'une manière qui n'appartient qu'à nous." La maison d'été, c'est la villa balnéaire qu'Albert et Rose achètent à l'automne 1980. Pendant plus de quarante ans, parents, enfants, petits-enfants vont s'y croiser, s'y succéder, y séjourner parfois pour quelques jours, parfois au long cours. Au fil des saisons, au gré des marées, quatre générations vont s'aimer, se déchirer, danser, rire et pleurer. Naissances, fêtes et anniversaires, premières fois, deuils, petits et grands événements de la vie jalonnent cette ample fresque romanesque qui retrace l'histoire d'une famille française de la fin du XXᵉ siècle à nos jours.


Dealer : SP de Karine Reysset


Ma lecture :

Les Hortensias, la maison de la famille Reiss est à vendre. Mamirose l'avait achetée avec Papibleu en 1980. Depuis, sur une quarantaine d'années, une floppée de parents et d'enfants ont exprimé leurs émois, des robes blanches aux robes noirs, des ventres pleins aux ventres vides. 

mercredi 28 février 2024

Lebensborn

Lebensborn,

Isabelle Maroger,
Ed. Bayard Graphic', 2024


Mot de l'éditeur :

Un matin qu'elle se promène avec son fils, bébé, Isabelle Maroger se fait interpeller par une femme qui la complimente pour ce bel enfant blond aux yeux bleus et ajoute « ça devient rare comme race »...

Un choc pour Isabelle, qui réalise qu'il est temps pour elle de raconter son histoire. Car si elle est, elle aussi, grande, blonde et aux yeux bleus, c'est parce qu'elle est à moitié norvégienne. Sa mère est née, pendant la guerre, dans un Lebensborn, ces maternités mises en place par les nazis pour produire à la chaîne de bons petits aryens.


Dealer : SP Bayard Graphic'


Ma lecture :

Quel coup de cœur, ce roman graphique ! 

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